Sounna - Les bonnes manières de la polémique

Kýrýk Testi

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La polémique peut être louable ou méprisable


An-Nawawi (que Dieu lui fasse miséricorde) dit : "Si la discussion a pour objet la connaissance de la vérité et son affirmation, dans ce cas, elle est louable. Mais si elle faite pour repousser la vérité ou s'il s'agit d'une discussion âpre avec ignorance, elle est méprisable."




La polémique louable

  • Dieu (le Très-Haut) dit : {Ne discute avec les Gens du Livre que de la manière la plus courtoise}
    Il dit aussi : {Discute avec eux de la meilleure manière}


    La discussion méprisable

    Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Il n'y a pas un peuple qui s'égare sans qu'il leur soit donné d'être polémiste". (At-Tirmidhi, Ibn Majja et Ibn Abi Donia)

    Selon Abou Oumàma Al Bàhili (que Dieu l'agrée), le Messager de Dieu (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Je garantis une maison dans les faubourgs du Paradis à celui qui se sera abstenu de toute polémique même quand il avait raison". (Abou Dâwoud)

    Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) a dit : "Le serviteur (de Dieu) ne peut acquérir la vérité de la foi que lorsqu'il abandonnera la polémique et la papelardise même s'il a raison." (Ibn abi Donia)

    D'après Ibn Abbâs (que Dieu l'agrée) : "Il te suffit comme péché que d'être constamment en train de te quereller".

    Al-Ghazâli (que Dieu lui fasse miséricorde) a dit : "En vérité, le mépris et le blâme s'appliquent pour celui qui se querelle en tort, sans aucune connaissance (...) Est aussi condamnable (l'attitude de) celui qui se dispute pour récupérer son droit en manifestant de l'acharnement et de la violence, en forgeant des mensonges, en lésant son vis-à-vis et en le dominant. Il en est de même pour celui qui mêle dans sa discussion des propos blessant et de nature à nuire, alors qu'il n'en a nullement besoin pour récupérer son droit ou qui ne se dispute que par entêtement, afin d'avoir le dessus sur son opposant et le briser. C'est donc (tout) cela qui est méprisable. [...] Et la discussion est de nature à développer l'animosité et à attiser la colère. Et lorsqu'il en est ainsi, la rancune se crée entre les deux personnes concernées, à tel point que l'un se met à se réjouir du malheur de l'autre et il s'attriste lorsque son opposant est joyeux. Il délie alors sa langue pour salir l'honneur de la partie adverse. Celui qui se dispute se trouve donc confronté à tous ces maux, dont le moindre est la préoccupation permanente du coeur, à tel point que même lorsqu'il se trouve en prière, son esprit est troublé par cette discussion et cette polémique. Il ne peut ainsi trouver la sérénité (ou la stabilité). La dispute âpre est donc la source du mal, tout comme la querelle. C'est la raison pour laquelle l'homme ne devrait ouvrir la porte de la discussion qu'en cas de nécessité absolue."
 
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