FaKiR
Meþveret Bþk.
La dynastie abbasside s’étend sur 5 siècles, ce n’est pas la dynastie qui donne son unité au propos. Nous l’étudierons jusqu’en 945 : moment où a lieu une série de transformations institutionnelles assez profondes au niveau du califat : émir des émirs : amir al-umara : sorte de bicéphalie (deux têtes) du pouvoir. A partir de 945 : changement de dynastie : dynastie Bouyides =dynastie chiite.
Questions : Comment se construit cet empire ? Qu’est-ce qu’un empire ? Comment se manifeste l’appartenance à cet ensemble ?
ATTENTION : Il ne s’agit pas forcément de l’Age d’or des abbassides
I) Qu’est-ce qu’un empire ?
Deux autres califats seront toujours existants au début de l’empire abbaside : le califat fâtimide en Egypte et le califat omeyyade qui s’est réfugié en Al-Andalous. Bien qu’il y ait une sorte de compétition califale, on peut toujours parler d’empire.
A) Définir l’empire.
Ce qui caractérise la construction nationale : territoire donné avec langue de référence même si peu de nations n’ont qu’une seule langue.
Ce qui fait l’empire : la vastitude de l’espace, les limites de l’espace non pensées en tant que frontières car ces limites ont prétention à s’étendre : ensemble à vocation expansionniste. Ce sont également des ensembles qui relèvent d’une seule autorité et pas de désir de faire correspondre un peuple à un état contrairement à la construction nationale. Burbank (spécialiste de la Russie) et Cooper (spécialiste des empires coloniaux) ont écrit un ouvrage : Empires de la Chine ancienne à nos jours : traduits en français en 2011 : ils proposent une définition de l’empire : « les empires sont des entités politiques de grande taille, expansionnistes, ou qui maintiennent la mémoire qui maintiennent distinction et hiérarchie sur les nouveaux peules ».
Objectifs : maintenir unité et diversité au-delà du polycentrisme.
B) L’empire n’est pas une civilisation.
Le terme de civilisation n’est pas satisfaisant pour l’historien. Il arrive au XVIIIème siècle en opposition à la « sauvagerie », mais ce terme est évalué par les peules qui l’emploie, donc par les européens. Ceci sera accentué par la colonisation. Fernand Braudel a mis en avant ce terme de civilisation. Il faut donc utiliser les termes de société : qui suppose que ses membres sont en relation, de construction politique.
Etymologie : imperium=pouvoir ; mamlaka < racine arabe qui renvoie à l’idée de posséder, conquérir, régner : sens politique comme imperium
II) L’un et le multiple.
A) La diversité.
L’empire est relativement varié politiquement. C’est une entité avec une forte diversité religieuse et linguistique. Le statut de dhimmi, à la fois marqué par un statut de hiérarchie est adapté à l’empire. Diversité juridique qui se manifeste aussi dans le droit islamique. Diversité de gouvernement. Va se poser la question d’autonomie et de particularisme : la condition étant que le pouvoir abbasside soit reconnue dans l’empire. La question de l’unité se développe à travers le temps : la référence centrale doit être la même pour tous mais pas de politique volontariste d’assimilation.
B) L’unité.
Peu à peu l’arabe devient la langue de référence car elle permet d’accéder aux postes administratifs. Cependant langue et religion ne permettent pas à elles seules une unité. Le développement de l’administration, d’un espace et de pratiques économiques contribuent à l’unité aussi : unité de la consommation. En parallèle la construction d’une unité culturelle et cela joue sur la représentation que l’on se fait de l’empire : développement de la géographie et de l’Histoire de cet ensemble, ces relations avec l’extérieur… D’autres disciplines viennent alimenter cette unité culturelle. Les oulémas : savants : nouveau groupe social. Elaboration d’un imaginaire (pas mentalité !) et d’un langage politique communs.
III) La pensée du progrès et du déclin.
A) Une chronologie à repenser.
Pas d’anachronismes : il n’y a pas de tendance nationaliste.
B) Une dynamique permanente.
Même les diversités régionales prennent place au sein de l’empire. Il est assez fréquent que le centre impérial s’inspire des régions : dynamiques et circulations incessantes.
Questions : Comment se construit cet empire ? Qu’est-ce qu’un empire ? Comment se manifeste l’appartenance à cet ensemble ?
ATTENTION : Il ne s’agit pas forcément de l’Age d’or des abbassides
I) Qu’est-ce qu’un empire ?
Deux autres califats seront toujours existants au début de l’empire abbaside : le califat fâtimide en Egypte et le califat omeyyade qui s’est réfugié en Al-Andalous. Bien qu’il y ait une sorte de compétition califale, on peut toujours parler d’empire.
A) Définir l’empire.
Ce qui caractérise la construction nationale : territoire donné avec langue de référence même si peu de nations n’ont qu’une seule langue.
Ce qui fait l’empire : la vastitude de l’espace, les limites de l’espace non pensées en tant que frontières car ces limites ont prétention à s’étendre : ensemble à vocation expansionniste. Ce sont également des ensembles qui relèvent d’une seule autorité et pas de désir de faire correspondre un peuple à un état contrairement à la construction nationale. Burbank (spécialiste de la Russie) et Cooper (spécialiste des empires coloniaux) ont écrit un ouvrage : Empires de la Chine ancienne à nos jours : traduits en français en 2011 : ils proposent une définition de l’empire : « les empires sont des entités politiques de grande taille, expansionnistes, ou qui maintiennent la mémoire qui maintiennent distinction et hiérarchie sur les nouveaux peules ».
Objectifs : maintenir unité et diversité au-delà du polycentrisme.
B) L’empire n’est pas une civilisation.
Le terme de civilisation n’est pas satisfaisant pour l’historien. Il arrive au XVIIIème siècle en opposition à la « sauvagerie », mais ce terme est évalué par les peules qui l’emploie, donc par les européens. Ceci sera accentué par la colonisation. Fernand Braudel a mis en avant ce terme de civilisation. Il faut donc utiliser les termes de société : qui suppose que ses membres sont en relation, de construction politique.
Etymologie : imperium=pouvoir ; mamlaka < racine arabe qui renvoie à l’idée de posséder, conquérir, régner : sens politique comme imperium
II) L’un et le multiple.
A) La diversité.
L’empire est relativement varié politiquement. C’est une entité avec une forte diversité religieuse et linguistique. Le statut de dhimmi, à la fois marqué par un statut de hiérarchie est adapté à l’empire. Diversité juridique qui se manifeste aussi dans le droit islamique. Diversité de gouvernement. Va se poser la question d’autonomie et de particularisme : la condition étant que le pouvoir abbasside soit reconnue dans l’empire. La question de l’unité se développe à travers le temps : la référence centrale doit être la même pour tous mais pas de politique volontariste d’assimilation.
B) L’unité.
Peu à peu l’arabe devient la langue de référence car elle permet d’accéder aux postes administratifs. Cependant langue et religion ne permettent pas à elles seules une unité. Le développement de l’administration, d’un espace et de pratiques économiques contribuent à l’unité aussi : unité de la consommation. En parallèle la construction d’une unité culturelle et cela joue sur la représentation que l’on se fait de l’empire : développement de la géographie et de l’Histoire de cet ensemble, ces relations avec l’extérieur… D’autres disciplines viennent alimenter cette unité culturelle. Les oulémas : savants : nouveau groupe social. Elaboration d’un imaginaire (pas mentalité !) et d’un langage politique communs.
III) La pensée du progrès et du déclin.
A) Une chronologie à repenser.
Pas d’anachronismes : il n’y a pas de tendance nationaliste.
B) Une dynamique permanente.
Même les diversités régionales prennent place au sein de l’empire. Il est assez fréquent que le centre impérial s’inspire des régions : dynamiques et circulations incessantes.