Les droits de la femme en islam.

GuL-i YaReN

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Les droits de la femme en islam



Il est caractéristique d'observer aujourd'hui que lorsque l'on s'interroge sur la Loi Islamique (Shariâ), l'une des premières images qui vient à l'esprit est celle de la femme, que l'on suppose méprisée et occupant un rang inférieur dans la communauté musulmane. Traiter un sujet aussi important nous pousse à nous tourner vers les sources authentiques de la tradition musulmane.

Premièrement, la femme est considérée sur le plan spirituel comme l'égale de l'homme. Le Coran affirme :
"En vérité, je ne laisse pas perdre l'oeuvre de celui qui agit bien, qu'il soit homme ou femme. Vous participez les uns des autres." (3/195)

La femme peut s'élever au plus haut degré de la spiritualité. C'est ainsi que la mère de Jésus (as) est pour les Musulmans un modèle de pureté. "Et Lorsque les Anges dirent :"O Marie ! Dieu t'a élue, t'a purifiée et t'a élue au-dessus des femmes des mondes" (3/142).


Sur le plan communautaire, l'islam a accompli une véritable révolution sociale. D'abord en soulignant que la tendresse et la miséricorde sont les fondements de la vie conjugale :"Parmi les signes de Dieu, il y a le fait qu'il a crée à partir de vous mêmes pour vous, des épouses pour que vous trouviez auprès d'elles le calme et le gîte ; et qu'il a établi entre vous des liens de tendresse et miséricorde. Il y a en cela des signes certains pour des gens qui méditent" (30/21).

Ensuite, l'Islam a accordé à la femme tous droits légitimes :

1) le droit à la liberté :

la liberté de croyance. Nul ne peut contraindre une femme à embrasser une religion. La liberté de choisir son conjoint. Une jeune femme était allée voir le Prophète (saw) lui déclarant que son père voulait absolument la contraindre au mariage. Le Prophète (saw) lui laissa le choix de refuser ou d'accepter. Cela se passait au 7ème siècle. Or, ce n'est que très récemment qu'en Europe, on commençait à reconnaître ce droit à la femme. En outre, la femme musulmane peut faire en sorte que soit stipulé dans son contrat de mariage que son mari ne prendra pas une seconde épouse. En autorisant la polygamie cependant, l'Islam est fidèle à sa vocation universelle : dans certaines situations en effet, comme en période de guerre où le nombre de femmes finit par dépasser celui des hommes. Dans de telles circonstances, si l'on exclut la prostitution, le désordre sexuel ou le célibat forcé pour les "femmes en surnombre", la polygamie reste rationnellement la seule solution.

Rappelons qu'au terme de la Seconde Guerre Mondiale, de hauts responsables européens s'étaient déclarés prêts à légitimiser la polygamie pour prévenir la marginalisation et l'exploitation de dizaines de milliers de femmes.

D'ailleurs, il y a une certaine hypocrisie dans l'attitude qui consiste à critiquer la polygamie parce qu'elle rend légale une situation de fait, tout en admettant que les hommes puissent vivre dans l'ombre et illégalement quelques aventures extra conjugales.



2) Le droit à la propriété :

La femme en Islam peut avoir des propriétés. Elle peut établir des contrats, faire des échanges, s'engager dans le commerce. Le Coran déclare :"Aux hommes revient une part de ce qu'ils auront gagné et aux femmes revient une part de ce qu'elles auront gagné" (4/32). Elle possède ainsi une personnalité juridique complète. Mariée, elle reste maîtresse de son avoir. En Europe, ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle qu'elle a obtenu ce droit. Auparavant, l'ensemble de ses biens devenait, une fois mariée, la propriété de son mari.

3) Le droit à l'instruction :

L'Islam a décrété que la recherche du savoir est un devoir qui incombe à tout Musulman et à toute Musulmane. Aux premiers temps de l'Islam, les hommes n'hésitaient pas à interroger sur des questions d'ordre juridique Aïcha (raa), la femme du Prophète (saw), dont l'autorité en la matière était reconnue par les plus grands Savants de l'Islam.

Aujourd'hui encore dans un grand nombre d'Universités musulmanes, les femmes jouent un rôle essentiel, aussi bien dans l'enseignement des sciences techniques que des sciences religieuses.

Présenter donc la femme comme un être dépersonnalisé et privé de ses droits les plus élémentaires constituent une grave erreur qui ne résiste pas à un examen sérieux.
 
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