L'Importance du Tassawuf et son interet pratique [Shaykh 'Abd Al-Qadir 'Isa

Assalâmu `alaykum

Voici proposé en partage,un article sur l'importance du Tassawuf,et son interet pratique comme Voie de développement personnel,du Shaykh 'Abd Al-Qadir 'Isa.

Présentation de l'auteur



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Sheikh `Abd Al-Qâdir `Îsâ Al-Halabî `Abd Al-Qâdir `Isâ (1920-1991) Éducateur spirituel et Sheikh de la branche Darqâwiyyah de la voie Shâdhiliyyah en Syrie, Sheikh `Abd Al-Qâdir `Îsâ consacra sa vie, ses discours et ses écrits aux thèmes de la réforme des cœurs et du cheminement vers Dieu — Exalté soit-Il —.


.....Conscient des critiques formulées par les détracteurs du soufisme, Sheikh `Abd Al-Qâdir `Îsâ propose dans la cinquième partie du livre une remarquable synthèse sur des concepts qu’il convient de corriger et des polémiques de longue date. Il y aborde la falsification de certains ouvrages de la littérature islamique, notamment soufie, l’interprétation de certaines paroles ambiguës attribuées à de célèbres figures du soufisme, les thèmes de l’Union et de l’Unité de l’Existence, et enfin la distinction entre les aspirants au soufisme, les faux-prétendants au soufisme, et les soufis. La sixième et dernière partie de cet ouvrage cite les témoignages de célèbres savants à l’égard de la discipline du soufisme, en sa qualité de cœur de l’Islam, dédié au rang de l’excellence et de l’observance permanente de Dieu. Le livre est scellé par une biographie de Sheikh Mohammad Al-Hâshimî, un geste de reconnaissance du disciple envers son Sheikh.

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L'IMPORTANCE DU TASAWWUF


Les devoirs imposés par la législation islamique que l’homme est tenu d’accomplir en luimême se subdivisent en deux catégories : des jugements légaux traitant des œuvres apparentes et d’autres relatifs aux œuvres internes ; ou en d’autres termes : des jugements légaux relatifs au corps de l’homme, d’autres relatifs à son cœur. Les œuvres corporelles sont de deux types : des injonctions et des interdits. Les Injonctions Divines sont, par exemple, la prière, l’aumône, le pèlerinage… Pour ce qui est des interdits, citons le meurtre, la fornication, le vol, la consommation de vin… Les œuvres du cœur englobent également des injonctions et des interdits. Pour les injonctions, il y a la foi en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Messagers… la sincérité, le contentement satisfait [de Sa Volonté], la véridicité, le recueillement, le fait de compter sur Lui en tout et pour tout… Des interdits citons la mécréance, l’hypocrisie, l’orgueil, la vanité, la rancune, la jalousie… Cette deuxième catégorie, celle des œuvres du cœur, est plus importante pour Le Législateur que la première catégorie - sachant que les deux sont d’une importance certaine. En effet, le for intérieur (tin) est la base de l’apparent (Dhâhir) et sa source. Ses œuvres constituent l’origine des œuvres apparentes. La corruption des œuvres internes gâche les œuvres externes. A cet égard, Dieu Exalté Soit-Il a dit : « Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur qu’il fasse de bonnes œuvres et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur » [1].
C’est d’ailleurs pour cela que le Messager d’Allâh, paix et bénédiction de Dieu sur lui, dirigeait les compagnons à accorder le plus grand soin à la réforme de leur cœur. Il leur a montré que la droiture de l’homme dépend de la réforme de son cœur et sa guérison de ses maladies secrètes et les défauts qui l’habitent. C’est lui, paix et bénédiction de Dieu sur lui, qui disait : « Il y a certes dans le corps un organe, s’il est bon, tout le corps le sera, et s’il est corrompu, tout le corps le sera : il s’agit du cœur ». [2]
Aussi, leur apprenait-il, paix et bénédiction de Dieu sur lui, que l’endroit Que Dieu regarde en Ses Serviteurs c’est le cœur : « Dieu ne regarde pas vos corps, ni vos formes, mais Il regarde vos cœurs ». [3]
Dès lors que la droiture de l’homme est liée à celle de son cœur, qui est la source dont émane les œuvres apparentes, il convient qu’il œuvre pour le réformer, le purifier des attributs vils Que dieu nous a interdits et y loger les nobles caractères que Dieu nous a ordonnés. A ce moment, le cœur sera sain et bon et son détenteur sera du nombre des victorieux et sauvés : « le jour où ni les biens, ni les enfants ne seront d’ aucune utilité * sauf à celui qui vient à Allah avec un cœur sain" [4].
L’Imâm Jalâl Ad-Dîn As-Suyûtî, que Dieu lui fasse miséricorde, dit : « Quant à la science du cœur et la connaissance de ses maladies - comme l’envie, la vanité et l’hypocrisie - selon l’Imâm Al-Ghazâlî : c’est une obligation pour chaque musulman (fard `ayn) » [5].
La purification du cœur et l’éducation de l’être (Nafs) sont parmi les plus importantes obligations qui incombent à chacun et sont parmi les Ordres Divins les plus prioritaires et ce, conformément aux preuves puisées dans le Livre, la Sunnah et les paroles des savants.

A. Dans le Livre

1. Sa Parole Exalté Soit-Il : « Dis : "Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes, tant apparentes que secrètes … » [6].
2. Et Sa Parole Exalté Soit-Il : « N’approchez pas les turpitudes, les apparentes parmi elles, aussi bien que les secrètes » [7].

B. Dans la Sunnah

1. Tous les hadîths concernant l’interdiction de la rancune, l’orgueil, l’hypocrisie, l’envie… ainsi que les hadîths ordonnant de faire preuve d’une noble éthique et de se comporter d’une bonne manière. Le lecteur est prié de s’y référer.
2. le hadîth : « La foi comporte soixante-dix et quelques branches : la plus élevée consiste en lâ ilâha illâ Allâh (le témoignage qu’il n’y a de divinité qu’Allâh), la moins élevée c’est d’écarter toute chose nuisible du chemin. La pudeur est une branche de la foi » [8].
La perfection de la foi s’obtient par le perfectionnement de ses branches et le fait d’y adhérer pleinement. La foi augmente par l’augmentation de ces attributs et diminue par leur diminution. Les maladies secrètes sont suffisantes pour annuler les œuvres de l’homme, même si elles sont nombreuses.

C. Paroles de savants

Les savants ont compté les maladies du cœur parmi les péchés capitaux (Kabâ’ir), chacune nécessitant un repentir indépendant.
L’auteur de Jawharat At-Tawhîd (Le Joyau du Monothéisme) affirma : Ordonne les bons us et évite la médisance et tout vil caractère Comme l’orgueil, la vanité et la maladie de l’envie, ainsi que la polémique. Le commentateur [de Jawharat At-Tawhîd] dit : « et tout vil caractère », c’est-à-dire, tout caractère vil du point de vue du Sharia` (la législation islamique). Les exemples que l’auteur a cités en particulier révèlent une importance accordée aux défauts de l’âme. En effet, la cohabitation de ces derniers avec la réforme de l’apparence est semblable au port de beaux habits sur un corps recouvert de saletés. Le `Ujb (la vanité) est parmi ces défauts. Il consiste à s’enorgueillir de son adoration et la regarder avec admiration : parfois, le dévot s’enorgueillit de sa dévotion et le savant par sa science ; cela est illicite. Il en va de même pour la fatuité, l’injustice, la tyrannie, la vanité, la maladie de l’envie, le fait de polémiquer… » [9].


Le grand juriste, l’érudit Ibn `Âbidîn dit dans sa célèbre Hâshiyah : « la science qui traite de la sincérité, l’orgueil, l’envie jalouse et l’hypocrisie est une obligation pour tout musulman (Fard `Ayn). Il en va de même pour les autres maladies de l’âme comme la fatuité, l’avarice, la rancune, la tricherie, la colère, l’inimité, la cupidité, l’ingratitude, la trahison, la ruse, le refus de la vérité par orgueil, la dureté du cœur et le fait d’espérer une vie éternelle ici-bas ainsi que toutes les maladies semblables qui ont été exposées dans la section Al-Muhlikât d’Al-Ihyâ’.


[Al-Ghazâlî] dit à leur sujet : « Nul humain n’en est à l’abri. Il doit donc en apprendre ce qu’il trouve nécessaire pour lui ». C’est une obligation pour chaque musulman de s’en débarrasser. Cela ne peut se faire sans en connaître les limites, les causes, les symptômes et les remèdes. Certes quiconque ignore le mal y chute » [10].


L’auteur d’Al-Hidâyah Al-`Alâ’iyyah affirma : « Les textes du Sharia` (législation islamique) et le consensus convergent sur l’interdiction du hasad (envie jalouse), du dénigrement des musulmans, de la volonté de les atteindre par quelque mal, de l’orgueil, de la vanité, de l’hypocrisie, et de l’ensemble des actes blâmables parmi ceux du cœur. L’ouïe, la vue et le cœur, l’homme sera interrogé à leur sujet, pour tout ce qui entre dans le champ du choix » [11].


L’auteur de Marâqî Al-Falâh dit : « La pureté extérieure n’est utile que si elle va de paire avec la pureté intérieure, la sincérité, la dignité qui élève au-dessus de l’animosité, de la tricherie, de la rancœur, de l’envie jalouse, et la purification du cœur de tout ce qui est autre que Dieu dans les deux mondes. Ainsi, l’homme L’adorera pour Son Essence même et non pour une autre cause, en manifestant la totale pauvreté en Lui Qui le Pourvoie généreusement dans ses besoins en le couvrant de Sa Clémence. Tu seras alors un serviteur du Roi l’Unique le Transcendant. Que rien ne te préoccupe en dehors de Lui et que ta passion ne te possède en t’empêchant de Le servir.


Al-Hasan Al-Bas, que Dieu lui fasse miséricorde, dit :
Il se peut qu’un voilé, esclave de sa passion, se retrouve dénudé de son voile Celui qui est possédé par sa passion est esclave, s’il la possède, il devient roi Si l’homme est sincère pour Dieu, et à l’égard des obligations qu’Il lui a imposées, s’il les agrée et les accomplit avec conviction, il sera enveloppé dans les Soins où qu’il soit, et Il lui apprendra ce qu’il ne savait point. At-Tahtâwî dit dans la Hâshiyah : « La preuve en est Sa Parole - Exalté Soit-Il : ’et craignez Dieu et Dieu vous instruira’ » [12].
Tout comme il ne convient pas que l’homme se présente aux gens avec des habits sales, il n’est pas convenable qu’il laisse son cœur atteint par des maladies secrètes alors que celui-ci est l’endroit que Dieu, Exalté et Glorifié soit-Il, regarde. Tu soignes ton corps périssable en espérant qu’il reste éternellement Et tu laisses ton cœur malade, alors que lui restera.


Les maladies du cœur sont la raison de l’éloignement du serviteur de son Seigneur, Exalté Soit-Il, ainsi que son éloignement de son Paradis Eternel. Le Messager d’Allâh, paix et bénédiction d’Allâh sur lui, dit : « Celui dont le cœur contient fut-ce le poids d’un atome d’orgueil ne rentrera pas au Paradis » [13]. Ainsi, l’homme est-il sauvé dans l’au-delà s’il a un cœur sain et son salut réside dans la purification de son cœur de ses maladies.
Il se peut que certains défauts de l’âme lui soient cachés et que les maladies de son cœur soient subtiles et voilées. Il pensera alors qu’il est parfait, alors qu’il en est tellement loin. Comment donc peut-il découvrir ses maladies et connaître les plus fuyants des défauts de son cœur ? Quelle est la méthodologie pratique pour traiter ces maladies et s’en débarrasser ? C’est le Tasawwufqui est spécialisé dans le traitement des maladies du cœur, l’élévation de l’âme et sa purification de ses imperfections et défauts.


Ibn Zakwân dit au sujet de l’intérêt du Tasawwuf et son importance :
Une science par laquelle le for intérieur est débarrassé des impuretés de l’âme, dans tous les états.
L’érudit Al-Manjûrî commenta ce vers en disant : « le Tasawwuf est une science par laquelle on sait comment purifier le for intérieur des impuretés de l’âme, c’est-à-dire ses défauts, ses vils attributs, comme la rancœur, l’animosité, l’envie jalouse, la tricherie, l’amour des éloges, l’orgueil, l’hypocrisie, la colère, l’avidité, l’avarice, la glorification des riches, le mépris envers les pauvres.

En effet, la science du Tasawwuf se penche sur la maladie ainsi que le remède. Par la science du Tasawwuf l’homme parvient à surmonter les obstacles de l’âme et à s’élever au-dessus de ses vils caractères et ses mauvais attributs, jusqu’au point où il parvient à purifier son cœur de tout ce qui est autre que Dieu Exalté Soit-Il et l’embellir en permanence par la mention (Dhikr) de Dieu Exalté et Glorifié soit-Il » [14].
Quant à l’embellissement de l’âme par les nobles attributs - comme la pénitence, la piété, la droiture, la véridicité, la sincérité, l’ascétisme, le scrupule, l’abandon confiant à Dieu, la satisfaction, la totale soumission, la politesse, l’Amour, la mention de Dieu et l’observance - les soufis ont eut la part la plus abondante de l’héritage prophétique, tant par le savoir que par l’œuvre.
Ils ont refusé les péchés et les défauts et ont purifié le corps et l’âme. Ils ont atteint la vérité de la foi et ont suivi les voies de bienfaisance [15] C’est le Tasawwuf qui a accordé beaucoup d’importance à cette dimension du cœur, en plus des œuvres d’adoration effectuées par le corps et les transactions financières. Il a dépeint la méthodologie pratique qui mène le musulman aux plus hauts degrés de perfection dans la foi et l’éthique.
Il ne s’agit pas, comme le penseraient certains, de la lecture d’oraisons ou de faire des cercles de dhikr uniquement. Il a échappé à l’esprit de beaucoup de personnes que le Tasawwuf est une méthodologie pratique complète qui permet de transformer avec succès la personne déviante en un musulman idéal et équilibré, grâce à une foi saine, une adoration sincère, un bon comportement et une noble éthique.
De là apparaît l’importance du Tasawwuf et son intérêt. Il devient clair que c’est l’âme de l’islam et son cœur vivant, car cette religion ne saurait être un ensemble d’œuvres apparentes et des questions de forme uniquement, dépourvues d’âme et de vie.
Les musulmans n’ont touché le fond du déclin et la faiblesse que le jour où ils ont perdu l’âme de l’islam et son essence, et n’en sont restés qu’à son spectre et sa forme.
C’est pour cela que nous voyons les savants et dévots, ainsi que les guides, recommander aux gens de se joindre aux soufis et de s’attacher à leur compagnie, afin qu’ils réunissent le corps de l’islam et son âme, pour qu’ils goûtent aux saveurs de la pureté du cœur et le raffinement de l’éthique, et pour qu’ils apprennent à connaître Dieu Exalté Soit-Il en toute certitude, au point d’être habités par Son Amour, Son observance et Sa mention en permanence.

Après avoir expérimenté la voie du Tasawwuf, après avoir vécu ses conséquences et goûté à ses fruits, l’Argument de l’Islam, l’Imâm Al-Ghazâlî affirma : « le fait de se joindre aux soufis est une obligation pour tout musulman (fard `ayn), car nul n’est exempt de défaut, sauf les Prophètes, paix et bénédictions sur eux » [16].
Abû Al-Hasan Ash-Shadhilî, que Dieu l’agrée, disait : « Quiconque ne pénètre pas les profondeurs de notre science que voici mourra en persistant dans les péchés capitaux, sans qu’il ne s’en aperçoive ». Ibn `Illân As-Siddîqî commenta cette phrase en disant : « Il a certes dit vrai. Ô mon frère, qui jeûne sans regarder son œuvre avec, admiration et satisfaction ? Qui prie sans regarder sa prière ainsi ? Il en va de même pour toutes les œuvres d’obéissance » [17].
Comme cette voie est difficile à emprunter par les âmes imparfaites, l’homme doit le traverser avec une ferme détermination, avec endurance et en dépensant ses efforts, afin d’être sauvé de l’éloignement de Dieu et de Sa Colère.
Al-Fudayl Ibn `Iyâd, que Dieu l’agrée, dit : « Attache-toi à la voie de la vérité et ne ressent pas la solitude à cause du faible nombre des itinérants (Sâlik). N’emprunte surtout pas la voie du faux, et ne soit pas trompé par le grand nombre de ceux qui périront. Chaque fois que tu éprouves la solitude, rappelle-toi les compagnons devanciers, accorde une grande importance à les rejoindre, et détourne ton regard de toute autre personne, car elle ne te mettra aucunement à l’abri de la punition de Dieu. Ne te retourne jamais vers elle, car dès lors que tu le fais, elle t’attire vers elle et entrave ton chemin » [18].


Notes

[1] Coran, Sourate 18 : 110
[2] Rapporté par Al-Bukhârî dans le Livre de la Foi, et par Muslim dans Kitâb Al-Musâqâh, selon An-Nu`mân Ibn Bashîr que Dieu les agrée tous deux.
[3] Rapporté par Muslim dans son Sahîh, dans Kitâb Al-Birr, selon Abû Hurayrah, que Diu l’agrée.
[4] Coran, Sourate 26 : 88-89
[5] Al-Ashbâh wa An-Nadhâ’ir d’As-Suyûtî, p 504.
[6] Coran, Sourate 7 : 33
[7] Coran, Sourate 6 : 151
[8] rapporté par Al-Bukharî & Muslim dans leurs Sahîhs, dans le Livre de la Foi, selon Abû Hurayrah que Dieu l’agrée.
[9] Sharh (Comemntaire d’) Al-Jawharah,p. 120-122, par Al-Bâjûrî (m. 1277 A.H.)
[10] Hâshiyat Ibn `Âbdîn, v. 1, p.31.
[11] Al-Hidâyah Al-`Alâ’iyyah, p. 315, par Alâ’ Ad-Dîn `Âbdîn, .
[12] Al-Hâshiyah `alâ Marâqî Al-Falâh Sharh Nûr Al-Îdâh, par At-Tahtâwî, p. 70-71
[13] rapporté selon Ibn Mas`ûd, dans Sahîh Al-Bukhârî.
[14] An-Nusra An-Nabawiyyah `alâ Hâmish Ar-Râ’iyyah li Al-Fâsî, p. 26, par Sheikh Mustafâ Isma`îl Al-Madanî.
[15] Al-Futûhât Al-Ilâhiyyah Fî Sharh Al-Mabâhith Al-Asliyyah, par l’érudit Ibn `Ajîbah, en marge de Sharh Al-Hikam, v. 1 p. 105, par Ibn `Ajîbah.
[16] An-Nusrah An-Nabawiyyah `alâ Hâmish Ar-Râ’iyyah li Al-Fâsî, p.26, par Sheikh Mustafâ Isma`îl Al-Madanî.
[17] Îqâdh Al-Himam fî Sharh Al-Hikam, p. 7, par Ibn `Ajîbah
[18] Al-Minan Al-Kubrâ, v. 1 p. 4, par Ash-Sha`rânî.

source: islamophile

wassalâtu wassalâmu `alâ Sayyidinaâ Muhammed wa `alâ âlihi Wa sahbihi wa hizbihi
 
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